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Il est très intéressant de lire sur l’historique architecturale de nos maisons. Ce que nous croyions d’abord être 2 types d’architectures distinctes, s’est avéré, avec nos recherches, être plutôt un modèle apparenté, qui possède des caractéristiques très semblables.

Pour identifier une maison canadienne/québécoise, on remarque certaines particularités :

Toiture à 2 versants (souvent en pente prononcée), parfois munie de lucarnes, avec 1 ou 2 cheminées.

Ces signes distinctifs ne sont pas des hasards. D’abord, le toit en pente est inspiré d’Europe où il est plutôt droit et s’arrête directement là où commencent les murs. Influencés par nos climats, les constructions canadiennes/québécoises proposent plutôt des toits où la pente dépasse les murs permettant une meilleure évacuation de la neige, la glace ou la pluie, par exemple ou encore les pentes évasées en lamiers (courbes) menant dans les gouttières qui pourront récupérées les feuilles, branches, etc. On parle ainsi de style vernaculaire : « L’architecture vernaculaire utilise des formes et des matériaux locaux; elle s’en tient aux silhouettes familières des vieux pays tout en répondant aux conditions climatiques des nouveaux. »1 Son revêtement de pierre rappelant les constructions de l’époque de la Nouvelle-France en est une autre caractéristique.

D’abord habitée par les colons qui vivaient seuls, la maison canadienne a, par la suite, dû s’ajuster aux besoins des familles grandissantes. Les toits en pente ont alors été d’une nouvelle utilité permettant de maximiser l’espace. Leur pente a été exacerbée de façon plus aiguë afin d’agrandir l’entretoit et y faire des chambres supplémentaires.

 

Quand on pense aux familles nombreuses qu’il y avait jadis, on comprend que l’utilisation de l’espace était un enjeu important. Dans ce même ordre d’idée, le mode de vie des québécois avant l’industrialisation influençait la conception des maisons. En effet, comme la majorité de la population vivait modestement, le côté pratique était priorisé plutôt que l’esthétisme. Souvent, la propriété était léguée de père en fils. On avait peu de temps et d’économie à consacrer aux travaux, il fallait donc être efficace et aller à l’essentiel.

Avec la venue de l’industrialisation et le développement économique, on a vue naître une volonté de certains à démontrer leur réussite, leur statut social à travers l’esthétique de leur habitation. Les façades se sont donc embellies ainsi que les pièces/endroits intérieurs situés au-devant de la maison. Par exemple, les grands escaliers centraux qui offrent beaucoup de prestance lorsqu’on entre dans une propriété ou un spacieux vestibule aéré, aux hauts plafonds.

Une autre caractéristique propre à nos maisons est la cuisine d’été. « Apparue au début du XIXe siècle, la cuisine d’été est un bel exemple d’adaptation de la maison traditionnelle québécoise à l’environnement et aux façons de vivre, puisque ses caractéristiques permettaient de tirer profit de l’alternance des saisons. »2 La cuisine d’été est utilisée lors de la saison chaude comme espace de rassemblement familial. Plus fraîche parce que sans solage ni isolation et sans fenêtre, elle offre un environnement d’été agréable. Dans les entre-saisons (au printemps et à l’automne), elle est un espace idéal entre la terre et la maison pour se débarrasser des saletés accumulées lors des travaux agricoles permettant ainsi de garder la maison propre. L’hiver, on y place, entre autres, le four à pain. Celui-ci était autrefois installé à l’extérieur puisqu’il aurait dégagé trop de chaleur dans le carré exigu de la maison familiale. À cet endroit, il est plus facile d’accès par les durs temps froids. Sa basse température en hiver permet également d’y entreposer de la nourriture, dont la viande et autres denrées périssables. Enfin, son emplacement en annexe du bâtiment principal, de manière générale contre le mur nord, n’est pas anodin puisque qu’elle protège ainsi la propriété des bourrasques et intempéries de notre climat.

Nous prenons toujours plaisir à vendre des propriétés de type Canadienne, symbole de notre histoire. Les qualificatifs nous viennent naturellement puisque leur beauté est intemporelle !  

 

Sources :

1 Extrait tiré de la brochure È Environnement Canda Service des parcs – L’architecture du Canada – Guide des styles d’architecture antérieurs au XXe siècle

2 Extrait du Dossier Dessine-moi la maison québécoise – Propos de Jacques White, architecte et professeur à l’École d’architecture, recueillis par Matthieu Dessureault

https://www.muramur.ca/inspiration/styles-maison-quebec-1.10066315




file:///C:/Users/Mckenzie/Downloads/REPERTOIRE_DES_COURANTS_ET_STYLES_ARCHIT.pdf




https://www.beaconsfield.ca/images/stories/urban-fields/fiches_guides_intervention_architecturale_wb.pdf

http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/dessine-moi-la-maison-quebecoise/
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